Les défis contemporains du réemploi,
une conférence de Diane Barbier au Mans

Dans le cadre de la semaine du réemploi de la Métropole du Mans, Diane Barbier est invitée par le CAUE* de la Sarthe à partager son expérience en Afrique et témoigner de sa vision du métier d’éco-designer.

La présentation est l’occasion de soulever des problématiques liées en particulier au réemploi : ce dernier représente aujourd’hui un virage nécessaire, porteur de contraintes spécifiques, mais aussi une vraie opportunité pour les pratiques créatives. 

Voici un aperçu rapide des sujets et des questions abordés par Diane Barbier pendant la conférence.

Par rapport à d’autres secteurs d’activité, le domaine artistique semble montrer une longueur d’avance sur ce sujet, d’un point de vue pratique et théorique. Ce mouvement, lié à une sensibilisation croissante aux enjeux du développement durable, a permis la diffusion d’une culture éco-responsable dans différents pans de la société. Sans sous-estimer la complexité du sujet et les difficultés réelles de produire et consommer autrement, il est aujourd’hui possible d’observer l’émergence de nombreuses initiatives, aussi du côté de l’artisanat et de l’industrie. 

Or, comment donner plus d’élan et d’ampleur à cette tendance ? 

Les expériences accumulées permettent d’apporter des premières réponses : prévoir des zones de stockage, reconstituer des filières d’approvisionnement, envisager des assurances volontaires pour couvrir des risques éventuels, etc.

Doit-on à tout prix réutiliser des matériaux, au détriment de l’utilité réelle de l’objet ?

Quelles sont les implications du réemploi sur les responsabilités environnementales et sociales des producteurs ? Quelles sont ses conséquences dans la première fabrication d’un objet ? En d’autres termes, comment considérer “l’effet rebond” ? L’idée que l’on puisse continuer à produire des matériaux en raison de leur réutilisation potentielle. 

Enfin, l’épineuse question de la main d’œuvre… Si elle est nécessaire à la revalorisation des filières et des matériaux, sa relocalisation et sa spécialisation ont un impact inévitable sur le prix final pour le consommateur.

Tous ces aspects demandent aux entreprises de nombreux ajustements ; l’écoconception est aujourd’hui capable d’apporter des réponses très concrètes aux structures désireuses de diminuer leur impact environnemental.

La pratique d’éco-designer se nourrit de tous ces questionnements ; elle se réinvente afin de proposer de nouvelles façons de créer, mais aussi de vivre et de consommer.

*Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Sarthe

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